Monday, 25 August 2008

Bilan

Ce que je savais déjà et que j’ai confirmé

Collectivement, les Londoniens sont propres, polis, courtois, discrets, bien habillés et ils sentent bons. Individuellement, il y a sûrement des exceptions mais je n’en ai pas rencontré.

Les Anglais boivent beaucoup. En effet, cela semble un problème. J’ai bien vu des masses d’Anglais siroter « a pint of lager » à la porte des nombreux pubs partout à Londres, mais rien de déplacé. Au contraire, pour des groupes aussi nombreux, il pourrait y avoir plus de bruit et de grabuge. J’ai pris connaissance du problème d’alcool des Anglais par les journaux locaux. Il semble que l’alcoolisme monte en flèche et que le système de santé anglais soit dépassé par les maladies reliées à la consommation d’alcool. (Notez que le système de santé anglais n’est pas en meilleure santé que le nôtre.). Mais le problème est plus anglais que londoniens et d’après ce que j’ai lu, les régions éloignées sont plus problématiques. Le gouvernement anglais est à penser à des mesures pour limiter l’accès trop facile à l’alcool.
En attendant, les Londoniens continuent de boire leur bière avec élégance à la porte des pubs.

Les Londoniens sont organisés. Ils ont de l’ordre. Ils savent faire la ligne et attendre leur tour, sans bousculer ou essayer de passer avant les autres. Ils sont d’ailleurs surpris de ces comportements observés chez certains visiteurs. Dans les musées et autres attractions touristiques, tout est clairement expliqué : où prendre son billet, où entrer, où sortir. Dans les autobus, un message vous dit régulièrement la destination vers laquelle vous vous dirigez et à chaque arrêt on indique le nom de la rue. Malgré la grandeur du métro, il reste très facile à utiliser. À l’épicerie, on fait une seule ligne et on passe à chacun son tour. Des exemples semblables, il y en a tout plein.

Tout coûte cher. Et oui, c’est un fait. Il faut arrêter de comparer les prix avec chez nous ou convertir les prix en dollars canadiens parce qu’on ne fera jamais rien. À Londres, on vit en livre anglaise et c’est comme ça.

Ce que j’ai appris

On doit utiliser moins d’agent de conservation dans les aliments puisqu’ils se conservent moins longtemps. Par exemple pour le lait, la date de péremption est environ 2 à 3 jours. À Londres on s’intéresse beaucoup à la nourriture locale. On préconise de plus en plus l’utilisation de produits locaux. Le commerce équitable est aussi une façon de vivre.

On n’arrive pas à faire des prévisions météorologiques fiables. BBC Weather, et The Weather Channel ne s’entendent pas sur le temps qu’il fera dans la journée et bien souvent les deux sont dans l’erreur. À leur défense, je dirais que c’est parce que la température est vraiment imprévisible et très changeante à Londres. Si on dit qu’il pleut souvent à Londres, il faut comprendre qu’il ne s’agit pas de pluie comme chez nous. J’avais l’impression qu’il n’y avait presque pas eu de pluie jusqu’à ce que je relise le blogue. C’est qu’il peut parfois y avoir une bruine légère qui dure quelques minutes et l’instant d’après le soleil est revenu. Il m’est arrivé qu’une seule fois d’avoir une journée entièrement grise et en partie pluvieuse et ce fut ma dernière journée à Londres. Snif!

Pour le transport en commun, la carte Oyster (carte à puces) est implantée dans les habitudes des Londoniens depuis un bon moment déjà… et c’est génial. On achète la carte au coût de 3£ et on y ajoute le montant que l’on veut. À chaque utilisation dans le métro ou l’autobus, un montant est prélevé. On ajoute simplement de l’argent quand c’est nécessaire. Le plus beau c’est que même si vous payez à l’usage, jamais le montant quotidien ne dépasse le prix d’une passe d’un jour. Quand vous le désirez, par exemple à la fin de votre séjour, vous pouvez remettre votre carte et on vous rembourse le 3£ et ce qu’il reste sur votre carte. Cool!

Londres est connue comme étant une capitale de la mode. En effet, on ne compte plus les boutiques Cartier, Chanel, Burberry, Dior, Prada, Gucci…pour ne nommer que celles-ci. On retrouve une boutique de tous ces grands noms sur chaque grande artère commerciale de la ville, dans chaque quartier.
Ce qui est étonnant, c’est la multitude de magasins à rayons. On retrouve pas moins de 24 succursales de Next, 10 de Mark and Spencer, 8 de House Of Fraser, 4 de John Lewis, 3 de Debenham, une multitude de Topshop, en plus des Liberty, Harrods, Fortnum and Mason, Selfridges, Harvey Nichols, Fenwick… et j’en oublie certainement. Et c’est sans compter toutes les petites boutiques qu’on voit partout dans Londres. C’est ahurissant!

Mes endroits préférés à Londres

St-James Park est mon parc préféré pour aller lire. J’aime m’y promener, m’y arrêter, regarder les gens, les canards, le palais de Buckingham de certains points de vue.
J’aime aussi les autres grands parcs : Green Park, Hyde Park, Kensington Park, Holland Park, Regent Park. Et c’est sans nommer les petits squares qui ne sont pas sans charme non plus. Mon préféré : Lincoln’s Inn Fields. Et les jardins, dont Victoria Embankment gardens. Ahhhh!! Londres est vert.

Neal yard. Tellement hippie, tellement coloré; je m’y sens bien. Ça me ressemble.
Trafalgar Square. Je m’y sens vivante. Ça bouge et ça respire à la fois. J’aime y rester à en être étourdie et regarder le monde vivre.
National portrait Gallery. Pour la galerie des Tudor et pour les portraits plus contemporains. Je garde en mémoire les toiles de Jason Brook et de James Lloyd. Je pourrais y retourner plusieurs fois.
Somerset House court yard. Pour les fontaines et la quiétude les journées de soleil et de chaleur.
Abbey Road. Je n’ai pas besoin d’expliquer. Abbey Road is in my heart and in my soul…
British Library. Je n’y suis pas restée assez longtemps. J’ai été tellement impressionnée par tous ces livres. Je dois y retourner et y passer quelques heures.
Borough Market. C’est certain que j’achèterais un joli petit panier d’osier et je ferais mes courses à Borough market à tous les samedis si j’habitais Londres. Pour les couleurs, les odeurs et les saveurs…
Hatchards Bookstore. Une magnifique librairie où je serais une cliente assidue.

Mes quartiers préférés

Mayfair. Un quartier où il fait bon se promener. On sent la richesse, le bien être, le confort.
Bloombury. On sent la vie intellectuelle. C’est paisible et plein de petits coins à découvrir.
Notting Hill, c’est coloré, vivant, une ambiance de village.
Candem. C’est funky, tellement exotique et fou. Je devrai y retourner et explorer davantage.
Belgravia : Pour la tranquillité et les maisons blanches en rangée. J’y habiterais.

Les restos

Le meilleur café de Londres est bien sûr chez Monmouth Coffee.
Pour le lunch, il y a toutes les sandwicheries et les cafétérias des musées. C’est étonnant la qualité et le choix de nourriture qu’on peut retrouver dans les musées. À essayer le Victoria and Albert museum.
Pour le Fish and Chip, je préfère toujours Rock, Sole and Plaice.
Mon meilleur repas a été chez Da Mario. C’est vraiment excellent. Je dois admettre que j’ai un faible pour la cuisine italienne. Pour une expérience inusitée, il faut essayer Belgo Centraal.
Pour le pub, Le Grenadier est le plus charmant. Si on recherche de l’animation, ce n’est cependant pas le meilleur choix. Il y en a plusieurs autres : The Red Lion on Parliement street, Sherlock Holmes on Northumberland Street, Cross Keys on Endell street, The Thomas Cubitt on Elisabeth Street…



Bilan

Je souhaitais vivre à Londres. Je pensais démystifier Londres. En même temps, je craignais y découvrir des aspects désagréables qui briseraient l’image que je m’en faisais. En fait, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Est-ce que ce serait à la hauteur de mes rêves ? Est-ce que je pourrais y vivre seule ? Est-ce que je saurais foncer vers l’inconnu ?
Finalement, je dois admettre que j'ai adoré l'expérience mais que je reste sur mon appétit. J’ai l’impression d’avoir commencé un casse-tête et de ne pas l’avoir terminé. Londres ne m’a pas déçu, au contraire. J’aime Londres encore davantage. Je sais maintenant que je pourrais y vivre. En aucun temps, je me suis sentie vulnérable, en danger, ou inconfortable. Souvent j’ai soupiré d’aise et de bonheur. Souvent je me suis arrêtée juste pour profiter du moment. J’étais seule, j’aurais voulu partager mais je sais que même si j’avais été accompagnée, on n’aurait probablement pas compris mon bien être. Voyager en solo a de grands avantages. Ça nous permet de voyager à notre rythme, modifier notre itinéraire à loisir, faire ce qu’on veut quand on veut. Lorsqu’on se retrouve seul, on doit faire des choix pour soi. Il y a des moments, au début, où je me demandais ce que j’avais vraiment envie de faire. (exemples : Retourner voir le même tableau trois fois dans un musée, rester à regarder les livres plus d’une heure à la librairie, retourner plusieurs fois au même endroit, descendre de l’autobus au hasard, marcher dans les rues d’un quartier sans but précis…) Mais il y a aussi des moments où on aimerait que ceux qu’on aime soient là…

Alors, je suis revenue chez moi. Je ne suis pas revenue à la case départ, car je considère avoir fait de grands pas. Je me connais mieux. Je garde un souvenir impérissable de cet été 2008. Mais je ne suis pas allée au bout de ce que j’ai à vivre à Londres. C’est à suivre

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