Première chose qui me vient, c’est qu’acheter un billet d’avion pour Londres a été la meilleure décision que j’ai prise depuis le début de cette pandémie. Cela a redonné un « boost » à ma vie. Je ne suis pas rassasiée mais certainement apaisée. Cela m’a redonné l’espoir.
Maintenant, qu’est-ce que je peux dire que je n’ai pas déjà
dit au sujet de Londres ?
D’abord, je commencerai en disant que je l’ai trouvé
différent, mon Londres. Est-ce la saison
? Le quartier ? La pandémie ? Un peu
tout ça je crois.
La pandémie, c’est certain qu’où on soit, ça laisse des
traces. Elle est encore là. Si on la voit moins à Londres que chez nous,
on sent qu’elle est encore sous-jacente.
On la voit moins parce que les mesures sanitaires sont levées. Il y a encore des bouteilles de désinfectant
pour les mains à l’entrée de plusieurs édifices et malgré la liberté de le
mettre ou non, le couvre visage est encore porté par environ 20% à 30% des
personnes dans les moyens de transport. Dans
les commerces ou autres endroits publiques, c’est variable, mais c’est plus
autour de 10% des personnes qui le portent.
Mais on la voit moins la pandémie, aussi et surtout, parce que ce qui se
passe en Ukraine est beaucoup plus important présentement.
Ce n’était pas la saison touristique et cela se voyait car
je n’ai pas vu de foules ou de fils interminables pour entrer dans les musées
ou galeries. La circulation était fluide
partout. (Sauf dans les rues les jours
de la grève du métro, bien évidemment!) C’est bizarre de
voir Londres ainsi dénudé. Malgré que le printemps s'installe peu à peu, ce n’était pas encore la température idéale pour les
attroupements à la porte des pubs, ce qui change beaucoup le décor mythique de
Londres.
Et le quartier était aussi différent. Little Venice n’est pas si loin du centre, mais cela reste un quartier plus résidentiel et le transport en commun n’est pas aussi
simple que dans d’autres secteurs de Londres.
Pour accéder aux différents quartiers, je devais prendre soit deux
autobus ou le métro et un autobus. Mais
je n’étais pas pressée, alors… Le
quartier est différent aussi parce qu’on y trouve plusieurs petits commerces
indépendants : boucherie, fleuriste, marchand de vin, fruiterie,
boulangerie… Ce qui est charmant, mais
ce n’est pas là que vous allez croiser les beaux anglais en complet.
Mon coup de cœur est sans hésitation le concert au Royal
Albert Hall. C’est là que j’ai réalisé
l’ampleur de la chance que j’avais de vivre une tranche de vie aussi
intense. Après les deux années de
restrictions de contact humain, c’était très émouvant de voir tout ce monde profiter
ensemble de ce magnifique concert de musique.
« Time of my life » était vraiment approprié à mon feeling.
J’ai aussi aimé découvrir tous ces endroits que je n’avais pas encore visités. J’ai surtout apprécié la Saatchi Gallery et le Design Museum. Quand on va à Londres pour la première fois, le choix de ce qu’on fera est assez évident : Tower of London, Buckingham Palace, Westminster Abbey, Tower Bridge, British Museum, National Gallery, St-Paul, Covent Garden, Hyde Park, St-James Park et Abbey Road si on est un fan. Mais si on y retourne encore et encore, il y a tout le reste à voir, les quartiers, les marchés, les petits squares, les autres musées, les autres galeries… Et c’est sans nommer toutes les petites escapades d’un jour qu’on peut faire à moins de deux heures de train. Il y en a tant et tellement que je vis de la frustration d’avoir à faire des choix. Je ne me plaindrai pas. Je sais la chance que j’ai.
Alors voilà, je suis revenue et j’en ai pour un moment à
flotter sur le bonheur d’y être allée ... Et à rêver d'y retourner!